Adèle 1916, guerre 14-18 - une chanson de Stéphane Joseph-Maurice
Clip Adèle 1916, première guerre mondiale: une chanson en hommage à toutes les victimes de la grande boucherie de cette guerre 1914-18.
Aujourd'hui comme hier, combien de morts, de gueules cassées, d'amputés, de veuves et d'orphelins... Quelle connerie la guerre !
Auteur, compositeur, interprète: Stéphane Joseph-Maurice
Guitares, basse, harmonica, voix: Stéphane Joseph-Maurice
Batterie: Matthieu Dat-Ape Milon
Enregistré et mixé par: Matthieu Dat-Ape Milon
Paroles:
Adèle, ma chère, ma douce, ô mon amour
J'écris d'ici où plane la mort
De son odeur putride autour
De décomposition des corps
Chaque jour la nuit crache son vacarme
Le fer, le feu dégueulent des armes
Morsure du froid, des rats, des râles
Tempête d'obus, claquements de rafales
La peur au plus profond des os
L'instinct qui vous transforme en bêtes
Pourquoi se faire trouer la peau ?
De plusieurs coups de baïonnettes
Chaque nuit le no man's land gémit
Les blessés pleurent et nous supplient
De venir enfin les chercher
Ou par pitié de les achever
Adèle j'ai besoin de mots tendres
De tes caresses, de tes baisers
Avant qu'la Faucheuse vienne me prendre
M'emporter dans ses bras glacés
Goûter aux plaisirs de l'arrière
Retrouver ma mère et mes frères
Profiter de mes dix-huit ans
Rester en vie assez longtemps
Dans mon cerveau dorment les cadavres
Des camarades tombés au front
Ma boite crânienne comme un havre
De paix où se taisent les canons
Chaque jour la folie me ronge
Cauchemar dans lequel on me plonge
J'attends cynique la bonne blessure
Un laisser passer pour le future
Adèle ma chère, ma douce, ô mon amour
Si cette lettre arrive à bon port
La fin de ma vie sera en cours
Elle m'aura rattrapé la mort
Je serai tombé lors d'une attaque
Les jambes arrachées dans la boue
Corps démembré dans ce cloaque
Pauvre âme damnée au fond d'un trou"
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